« ... Cette aventure du bout du monde a été bien plus difficile que je ne l'attendais… Une épreuve physique de belle taille ! Beaucoup de galères, beaucoup de pluie et de vent, et une douleur au genou qui m'a suivi sur de nombreux kilomètres. Mais, au final, un voyage passion-nant. Des paysages somptueux, une flore et une faune remarquables, des Kiwis accueillants… Les gens ont réagi d'une façon exceptionnelle à ce périple en allant donner leur sang. Ce sont toutes ces belles choses que je retiens. Oublié le mal de genou, et les journées de pluie n'étaient pas si terribles, le vent pas si violent. Et les collines ? Des collines ? Où ça ? Ah…oui… Bof, trois fois rien… !

Je n'en ai pas encore assez. Le lendemain de l'arrivée, je me rends au centre de don du sang où m'atten-dent Paul Hayes, Sarah Jordan et les infirmières. Je ne suis pas autorisé à donner mon sang en France car j'ai été transfusé. Toutes les personnes ayant reçu du sang en France ne peuvent plus en donner de toute leur vie... Principe de précaution. La loi est différente en Nouvelle-Zélande. L'interdiction n'est valable qu'un an. Je suis donc apte à donner mon sang ici…

Le don étant effectué, je me relève sans difficulté. Je prendrai la petite collation en compagnie de Paul Hayes et Sarah Jordan. Nous faisons le bilan de ce mois et demi. Nous sommes tous les trois très satisfaits de ce périple, enrichissant par de nombreux aspects. Je suis heureux qu'ils m'aient fait confiance ; eux sont ravis que j'aie réussi à boucler ce périple et porté ainsi le message du don du sang. Finalement nous nous quittons. Je déteste ces moments qui veulent dire que tout est fini. Terminée l'aven-ture… Je reprends mon vélo. Je suis surpris de ne pas être affaibli après ce don de sang, malgré la fatigue accumulée pendant 2750 kilomètres. Comme quoi, il est plus facile de donner son sang que de pédaler autour de la Nouvelle-Zélande !
A bon entendeur !... »