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Après une trentaine de kilomètres de plat au milieu des plantations, la route s'élève dans un décor que j'aime beaucoup : des pâturages vallonnés parcourus par des brebis. Le sommet nous offre une vue splendide sur les montagnes de Ruahine, dont les hauteurs (culminant aux alentours de 1 700 mètres) ont été enneigées par les dernières nuits froides. Cette montagne, surplombant une grande plaine, est d'une grande beauté. Nous avons la sensation de pédaler sur une carte postale. Les montagnes tapissées de blanc, une plaine verdoyante, un ciel d'un bleu parfait, des élevages de brebis, vaches ou cervidés (très communs en Nouvelle-Zélande). Un pur bonheur de déambuler dans ce tableau impressionniste. Notre regard ne cesse de se porter sur notre droite où le spectacle est saisissant. Il fait très beau, même si relativement frais, ce qui nous permet de profiter pleinement des paysages. Caroline est aux anges : c'est le genre de panorama qu'elle affectionne, elle qui ne voit jamais la neige en Australie. Le décor la ramène à une vision du Chili. C'est très intéressant de voyager avec elle, elle me fait découvrir l'Amérique du Sud. Elle fait toujours référence à des pays de ce continent que je ne connais pas. Là, c'était le Chili ! ... »
Extrait du livre Voyage du bout du monde, p 81
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